Principe de réduction et description
L'objectif est de réduire le pH du lisier à une valeur d'environ 5,5. Dans cette plage de pH, la plupart de l'ammoniac est présent sous forme d'ammonium non volatil et reste dans le lisier. L'acidification peut se produire dans l’écurie, pendant le stockage ou pendant l'application.
Raison et commentaires
En principe, l'effet de réduction des émissions a été confirmé par la recherche. Une étude bibliographique sur l'acidification du lisier a été réalisée à la HAFL (commandée par le OFEV, voir le lien ci-dessous). L'étude confirme le potentiel de cette mesure. Cependant, une condition préalable à l'efficacité de l'acidification est que les excréments pénètrent dans un environnement à faible pH immédiatement après leur excrétion. Dans la pratique, cela ne devrait être le cas que pour des systèmes avec ecoulement rapide de l'urine (sol plat et incliné transversalement, couloirs équipées de racleurs qui marchent automatiquement toutes les deux heures) ou pour des sol en caillebotis fréquemment nettoyé.
Aux stades du stockage et de l'épandage du lisier, la réduction des émissions de NH3 est, respectivement, d'environ 50 % à plus de 90 % et de 50 à 60 %, bien que des valeurs inférieures aient également été mesurées dans certains essais.
À partir de 2021, des installations structurelles pour l'acidification du fumier peuvent être soutenues dans le cadre des contributions à l'amélioration structurelle. La Confédération et le canton versent des contributions allant jusqu'à 75 % des coûts éligibles et un crédit d'investissement allant jusqu'à 50 % des coûts restants. De plus amples informations peuvent être obtenues auprès des autorités cantonales compétentes (Service des améliorations structurelles).
La mise en œuvre de la mesure d'acidification du lisier implique un effort technique et organisationnel considérable, et des concepts de sécurité spécifiques doivent également être mis en œuvre. Il n'est donc pas recommandé pour toutes les exploitations agricoles. Selon l'OFAG, l'introduction de l'approche dans la pratique suisse doit être effectuée avec soin et avec un soutien technique étroit.
La première installation pilote de Suisse a été mise en service en 2021 à la domaine "Holzhof" à Neuenkirch LU. Le fumier d'une nouvelle porcherie d'engraissement d'environ 400 places et le fumier de l'écurie à vaches laitières existante, transformée, sont acidifiés. La HAFL apportera un soutien scientifique à la ferme au cours des prochaines années. Entre autres, les questions de sécurité et de gestion du travail seront étudiées, ainsi que les effets du fumier acidifié sur les plantes et le sol. Pour en savoir plus, consultez la rubrique Exemples pratiques "Acidification du lisier" (portrait avec film).
Téléchargements
Etude HAFL sur l'acidification du lisier (en allemand, résumé français); avis d'expert commandé par l'Agence fédérale de l'environnement Allemagne; article LANDfreund 2021 (en allemand)